Quand tu ne te souviens plus de ta nuit... demande à mister Pan (+18)[finit ou pas c'est pas important, bref Akira et Pan sont ensembles]

Comment réagiriez vous si vous vous réveillez en sous vêtements dans votre chambre à l’aube alors que la dernière chose qui est dans votre mémoire c’est le fait de partir au coucher du soleil en vadrouille ? Quant on a vécu tout ce qui est possible comme situation bizarre ça fait quant même un choc. Heureusement pour moi, Pan n’était pas encore rentré. Pas encore. Les yeux mi-clos, les mains de part et d’autre de mon corps je restais là immobile. Ma tête posée sur le matelas du lit brulait de l’intérieur comme si j’étais saoul. Hors. Une Vampire ne peut pas être saoul à moins d’y aller par tonneau et pas par verre d’alcool. Je n’avais pas bu beaucoup ! Bon… peut être un peu mais pas au point d’avoir l’impression d’avoir un concert de rock en direct dans la tête.

-Qu’est ce qui m’est ENCORE arrivé bon sang… Ca fait mal…


Ma voix d’habitude claire résonnait faiblement dans le silence ambiant. J’avais beau me creuser la tête je ne trouvais pas. Qu’avais je fais pendant ces quelques heures ? Si mon esprit était parfaitement clair, le corps ne suivait pas le mouvement. Paralysée ? Si vous le dites ce doit être le terme exact. Donc. Ne pas sentir ses membres alors qu’on a l’esprit clair est la pire des choses qui aurait pu m’arriver alors que mon compagnon de chambre pouvait renter d’une minute à l’autre.

La nuit avait été longue et quelque peu décevante, peut être que il n’était pas fais pour la violence, il prenait de moins en moins de plaisir à frapper les élèves qui se promenaient dans les couloirs. Bien sûr, il n’en avait jamais blessé un mais une tape sur la nuque de temps en temps ne peut pas faire de mal. Mais aujourd’hui il n’avait cœur à rien. Rien ne lui faisait envie. Et, encore plus loufoque, l’image d’Akira hantait son esprit. Cela faisait plusieurs semaines qu’il ne pensait qu’à elle, il ne savait pas ce que c’était ce nouveau sentiment, car il avait rejeté l’amour depuis bien longtemps. Mais il commençait à croire que finalement, il aimait Akira.

Hm, il n’avait pas la tête à réfléchir. Il marchait sans regarder devant lui et n’évita pas l’inévitable. Il percuta une élève. C’était une jeune, une dizaine d’année. Elle mit quelques secondes à se rendre compte qu’elle était par terre, aux pieds du grand surveillant qui la regardait froidement. Elle prit peur et posa ses mains sur sa bouche

« Monsieur Anastasé ! Je … Je suis désolée … Je ne vous avais pas vu ! »

Pan soupira, il n’aimait pas qu’on l’appelle monsieur. Mais il ne tiqua pas et se contenta de tendre la main à l’élève -qui la saisit en tremblant- pour l’aider à se relever.

« Appelle-moi Pan. Je ne t’ai pas fais mal ? »

Elle le regarda surprise mais hocha négativement la tête

« Non mo… Pan … Je vais bien merci. »

Quand elle fut sur ses deux jambes, il finit sa traversé de la cours, ignorant les regards des élèves et les murmures contenant son prénom et finit par arriver au bâtiment des chambres de la direction et du personnel.

Il entra, dans le bâtiment avant de refermer la porte derrière lui. Et il regardait encore par terre lorsqu’il pénétra dans sa chambre qu’il partageait avec la mystérieuse directrice.

« Que … »
Justement quelle coïncidence ! La directrice, en sous vêtements, en plein milieu du lit. Il la reluqua pendant une demie seconde avant de détourner le regard

« Qu’est ce que vous faites dans cet état ? »

Non il ne s’en plaignait pas, elle était magnifique. Son côté bestial et lupin se réveilla, alors il détourna encore plus le regard pour ne pas être tenté, mais l’image de la belle femme en tenue légère tournait dans sa tête. Alors il se tourna et se mit face à elle, sans pour autant la fixer, et puis, quand il vit son air gêné, il prit le drap et la recouvrit, elle avait l’air de ne plus pouvoir le faire elle-même. Enfin son corps couvert, il s’assit sur le bord du lit

« Qu’est ce que qui vous est arrivé ? »

Il avait l’air soucieux, c’était étrange de voir Pan se soucier de quelqu’un, il avait l’air inquiet pour elle et si on scrutait son regard, on pouvait apercevoir une once d’espoir, mais qu’espérait-il enfin ?

Un bruit. Un léger craquement, un grincement. Oh non... La porte de la chambre s'ouvrit sur un surveillant que je connaissais bien: Pan Anastasé. La clarté du couloir s’engouffra dans la chambre sombre. Toute mon âme souhaitait qu'il ne me voie pas ainsi mais mon corps ne voulait toujours pas suivre. Je restais donc là, à sa vue dans la plus simple des tenues. Un léger frisson traversa tout mon dos en un éclair. Un autre léger bruit ponctua la fermeture de la porte en bois.
 
« Que … »
 
 
Son oeil rouge se posa sur mon corps dénudé pendant un tout petit instant. Un instant si… si gênant et agréable à la fois qu’il sembla durer beaucoup plus pour moi qui ne pouvais rien faire d'autre que rougir. Le voile du froid ne m’atteignait pas, non, pendant cet instant terriblement inhabituel plus rien ne comptait autour. La paralysie semblait se dissiper au fur et à mesure que les secondes défilaient.
 
 
« Qu’est ce que vous faites dans cet état ? »
 
 
 
Il faisait tous les efforts possibles pour ne pas poser les yeux sur moi. Intérieurement, je lui en étais très reconnaissante: ce qu'il pouvait être déstabilisant... Doucement Pan s’installa à mes côtés. Il semblait s’inquiéter pour la pauvre Vampire que j’étais.
 
« Qu’est ce que qui vous est arrivé ? »
 
Si mon pauvre corps ankylosé ne me permettait toujours pas de bouger, ma langue elle était déliée. Le doux voile d’un draps vint recouvrir ma peau pâle. Doucement je me redressai avec ma migraine toujours aussi forte.
 
 
« A vrai dire je n’en sais pas plus que vous Anastasé. Si seulement je me souvenais de ce que j’ai fait cette nuit je vous répondrais volontiers.»

Que voulez-t-elle dire ? A priori, on ne se retrouve pas nue (enfin à demie nue) sans l’avoir désiré. Mais cela faisait longtemps qu’il ne croyait plus aux habitudes. Alors tout pouvait arriver. Il s’assit sur le bord du lit et lissa nerveusement la mèche cachant sa cicatrice, ne la touchant pas cette fois. Non, il avait besoin de toute sa tête, sans douleur, pour réfléchir. Même si se faire du mal lui manquait un peu.

Mettre les gens mal à l’aise était un don chez Pan. Et il le savait bien.
Alors il laissa son regard monter et descendre les courbes de son corps. La vérité n’était pas celle que l’on croyait. Il ne la regardait pas. Il réfléchissait. C’était un peu comme s’il regardait l’intérieur de sa tête, conversant avec lui-même. Ca, depuis sa naissance, il savait le faire. Se parler à lui-même, il n’avait jamais eu d’amis.

« Il faut trouver ce qui vous est arrivé … Vous ne pouvez plus bouger ? »

Comme tous les lycan, le fait d’avoir une belle femme à la peau laiteuse, à moitié nue et incapable de bouger lui faisait évidement de l’effet. Mais Pan était né humain. Avec des principes et des valeurs.

Alors non, il ne ferait rien à cette jeune femme sans son accord. Il refusait de se laisser aller dans la bestialité une fois de plus. Il avait déjà tout détruit une fois, il s’était détruit lui-même plus d’une fois, oh maintes et maintes fois, les nuits de pluie, on pouvait entendre ses hurlements de douleur, lorsque d’une patte griffue, il arrachait lentement la croute qui avait à peine eu le temps de cicatriser. Oh, combien de fois avait il prié de trouver un visage normal en dessous de ce semblant de peau mâchée ? Combien de fois avait il pleurer sa solitude, assit tous seul au self, vidant ses paquets de cigarettes qui étaient eux aussi, là pour lui faire du mal.

Justement. Penser à la cigarette lui fit reprendre ses esprits. Et, comme pour se calmer, ou plutôt calmer la bête en lui, il en alluma une et la porta à ses lèvres, tira, avant de souffler la fumée en longs volutes paresseux qui s’élevèrent un moment avant de se dissoudre. Il fumait vite, il avait l’habitude d’enchainer les cigarettes, puisque cela nuisait à sa santé à long terme …

« Vous êtes sûre que même si vous forcez, vous ne pouvez pas vous souvenir de votre soirée, même quelques bribes ? »

Il savait qu’elle avait mal, il savait ce qu’elle endurait. Alors il se pencha sur elle et posa sa main froide sur son front. Certes il sentait le tabac, mais ce n’était bizarrement pas une odeur dérangeante, cela faisait presque partie de son code génétique. Cette odeur avait toujours était là.

Ses yeux était rivés sur son front, il ne voulait pas descendre plus pas pour ne pas croiser l’immensité vague de ses magnifiques yeux rouges, ni même oser effleurer ses douces lèvres pâles ou son cou blanc ... Ah ! Il devait absolument se calmer. Il faisait à peine attention à ce qu’elle disait, luttant pour rester concentrer sur son front qu’il essayait de soulager un peu, rendant sa réflexion plus facile

« Alors ? »

Il essaya de la presser un peu, non, il ne s’ennuyait pas, mais il avait un loup en lui. Un gros loup puissant, contre lequel il n’allait peut être pas résister encore longtemps.

Avant qu’elle ne puisse rajouter quoi que ce soit, il se dépêcha de rajouter

« Je vous ai vue en sortant du self … Mais c’est tout je suis désolé, je ne vous serais d’aucune aide »

Oui, il l’avait vue. Il l’avait même épiée. Traversant le flot d’élèves et de professeur en sens inverse, pour aller manger alors que tout le monde sortait de cette cantine. D’ailleurs, les cuisinières étaient adorables de le laisser manger lui, tout seul sur une table, alors qu’elle faisait le ménage autour de lui. Oui, elles étaient adorables de l’écouter se parler à lui-même sans l’interrompre. Oui, elles étaient adorables de le laisser embaumer toute la pièce de fumée. Oui, elles étaient adorables de le voir sans rien dire, se mutiler, se scarifier, mentalement et physiquement. Elles n’intervenaient pas. Elles le connaissaient, i n’aurait jamais accepté et aurait laissé sortir la bête en lui si elles avaient tenté d’intervenir.

Il l’avait aperçue sortant du self et avait hésité à la suivre, oh bon dieu, il aurait pu savoir, tout savoir. S’il l’avait suivie. Pourquoi le destin est il aussi cruel avec lui ?

« Désolé. »

Il marqua un léger temps de silence

« Et appelez moi Pan. »

HRP = Ooooh que c'est cours !

« Ana…Pan. Pourquoi seriez vous désolé ? Est-ce vous qui m’avez droguée ? J’en doute fort. Vous n’avez rien à vous reprochez. Je ne suis qu’une imprudente. Jamais je n’aurai du sortir ce soir… Et puis, ne vous en faite pas pour moi, j’ai déjà fais assez de peine à assez de monde sur cette Terre croyez moi. »

La colère s’empara de lui, il était faible.
Non, ce n’était évidement pas lui qui l’avait droguée mais il aurait pu arrêter le connard de coupable.
Oh oui Pan, tu aurais pu. Sens toi coupable.

Un frisson prit racine dans ses pieds avant de remonter le long de ses jambes, son bassin, sa colonne vertébrale et sa nuque. Il était sur le point de faire une erreur, une grosse erreur, mais oh, il n’en avait cure, après tout, son existence avait été une erreur. Et l’origine de tout ça, c’était son père. Alors il soupira légèrement  et leva vers elle des yeux décidé, mais décidé à quoi ?

« Je … Je suis désolé. »

Profiter de la faiblesse des autres était quelque chose de facile, il n’eut qu’à lui attraper les poignets et les bloquer d’une main au dessus de sa tête avant de se pencher vers elle, apparemment décidé à l’embrasser.

Mais au dernier moment, le visage surprit de la présidente lui fit perdre la raison, il s’effondra à ses côtés, incapable de lui faire du mal ou de lui faire du bien contre son gré

« Je ne peux pas … »

Bien sûr que si tu peux mon petit, il faut juste qu’elle fasse le premier pas. C’est ce qu’il se disait. A présent certain de se prendre soit une baffe soit un caresse, au choix.